Cette fois-ci, quittons les environs de la fantasy et allons croiser dans les parages de la littérature jeunesse. Dans ce domaine, la production de littératures de l’imaginaire est pléthorique, et nombreux sont les auteurs à s’adresser aux deux publics au gré de leurs publications.
Pour autant, les ouvrages produits sont souvent réussis, et parfois plus audacieux que ce que les titres adultes proposent en matière d’intrigue, ou de personnages.
Dans le cas de la Malédiction d’Old Haven, c’est l’imagination débridée qui prime. Fabrice Colin a infesté son XVIIIe siècle Américain de surprises : sorcières, dragons, gentlemen pirates et abominations Lovecraftiennes se serrent les coudes pour influencer le destin de l’héroïne, la jeune orpheline Mary.
Nous la découvrons à la sortie du couvent où elle a été élevée, prête à découvrir le monde, et à faire face aux innombrables embûches qui vont se dresser sur son chemin.
Et ses aventures seront nombreuses : le roman se distingue par son rythme échevelé, nous faisant courir de page en page à la poursuite de cette héroïne aventurière, résolvant une situation en quelques pages pour mieux la faire tomber dans le traquenard suivant.
Il y a, bien sûr un méchant dans cette histoire, qui menace de loin en loin, mais le roman est plutôt conçu comme une succession de tableaux, qui amèneront peu à peu au combat final.
Un régal, un bon roman d’aventure, sis dans un monde original, que j’imagine lu avec délices par les plus jeunes lecteurs.
Une fois la dernière page tournée, l’aventure n’est pas finie pour autant, et le livre est prolongé par un second volume, Le Maître des dragons, que je vais m’empresser d’aller chercher chez le libraire le plus proche. Hardis moussaillons ! Sortons le sabre, et que Cthulhu vous garde !
La Malédiction d'Old Haven, Fabrice Colin. Albin Michel - 2007, 640 p., 17 €
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